Comment est structurée la société française actuelle ?

Des éléments de cours..., ...des exercices....

  • Une activité de préparation à la dissertation sur la pertinence de l'approche en termes de classes sociales, proposée par Laurence beaudonnet du lycée nelson mandela de lavaur. Publication 2022.
  • TD sur les indices simples  (calcul, lecture et interprétation) s'appuyant sur un document de l'Insee portant sur l' évolution des inégalités de niveau de vie en France, proposé par Guilhem Traub du lycée Bellevue d'Albi. Publication 2022.
  • Une activité permettant d'amorcer la réflexion sur le chapitre " Comment est structurée la société française actuelle  ?" proposée par Léa BLomme, du lycée Las Cases de Lavaur. Publication 2022.
  • Un Td pour faire le point sur les outils de mesure de la stratification sociale: déciles , quartiles, lien entre les déciles et la courbe de Lorenz, inégalités de genre, lien entre épargne et âge. Des exercices simples (vrai/faux) et la possibilité d'ouvrir vers le cours (cycle de vie de Modigliani). JP Zanco, Lycée Le Garros, Auch, publication 2021.
  • QCM de révisions  des notions du chapitre "Comment analyser la structure sociale ?". Il peut être utilisé pour préparer un devoir par exemple. Amandine Boyer, Lycée de Saint-Affrique.Publication 2015;
  • Td en salle informatique sur les PCS  proposé par Laurence Beaudonnet, Lycée des Arênes, Toulouse, publication 2015. Ce fichier comporte une correction réservée aux enseignants.
  • Texte lacunaire à partir d'un extrait du livre "les grands auteurs de la sociologie" (Etienne, Mendras) sur la stratification selon Max Weber, proposé par Aurélie Tellier, lycée Victor Hugo de Colomiers, publication 2015;
  • Séance de TD ou d'AP sur la pauvreté. Guilhem Traub, Lycée Bellevue, publication : 2015.

..du travail autonome....

  • Une fiche de révision sur les facteurs de structuration et de hiérarchisation de l'espace social, proposée par Magali Demas, Lycée Bellevue, Albi, Pubication 2021.
  • Une capsule vidéo de Patrice Cuperty (lycée International Victor Hugo, Colomiers) sur la notion de pauvreté. Publication : 2015.

...des évaluations.

  • Une EC3 avec des éléments de correction "À l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous présenterez les principales évolutions de la structure socioprofessionnelle en France depuis la seconde moitié du XXe siècle." proposée par Isabelle Durruty, Lycée Joseph Saverne à l'Isle Jourdain, publication 2021.
  • Une EC1 avec grille de correction proposée par Amélie Goy Guibert du lycée baylet de valence, publication 2021.
  • Exercice de remédiation sur le sujet de dissertation "Dans quelle mesure les classes sociales existent elles aujourd'hui en France ?" proposé par Amandine Boyer, lycée  Jean Jaurès, St Affrique. Publication 2016.
  • Proposition d'EC2 + proposition de corrigé . Aurélie tellier, lycée Victor Hugo (Colomiers). Publication : 2015. Accès réservé aux enseignants.
  • Une EC2 et une EC3 corrigées proposées par l'équipe du lycée de Decazeville (accès réservé )
  • EC1  : Quelles différences établir entre catégories socioprofessionnelles et classes sociales ? Avec son corrigé, proposé par l'équipe du lycée Pierre Paul Riquet de saint Orens. (Accès réservé)

Copyright © 2021 - Rectorat de l'académie de Toulouse

Mentions légales

Accessibilité : non conforme

Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse, Ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation

  • Petite section
  • Moyenne section
  • Grande section
  • Première STMG
  • Première ST2S
  • Terminale STMG
  • Terminale STI2D
  • Terminale ST2S
  • Philosophie
  • Spécialité anglais
  • Spécialité SES
  • Spécialité SVT
  • Spécialité mathématiques
  • Spécialité physique-chimie
  • Spécialité Histoire-géo.-Géopolitique.-Sciences politiques
  • Enseignement scientifique
  • Programme Consulter le programme
  • Révisions Réviser le cours
  • Sujets du bac Travailler sur des sujets du bac
  • Méthodologie Consulter la méthodologie
  • Podcasts Écouter les podcasts
  • Bilan Bilan trimestriel
  • Se connecter
  • Créer un compte

Voir les résultats du bac et du brevet

Quels facteurs contribuent à expliquer la mobilité sociale ? (dissertation)



du fils
Agriculteur
Artisan, commerçant, chef d'entreprise
Cadre et profession intellectuelle supérieure
Profession intermédiaire
Employé
Ouvrier
Ensemble
Agriculteur














Artisan,
commerçant,
chef d'entreprise














Cadre et
profession
intellectuelle














Profession
intermédiaire














Employé














Ouvrier














Ensemble














Document 2

 Première, n° 1312, septembre 2010.

Document 3


Part des diplômé(e)s
Part des cadres trois ans après l'obtention du diplôme



Bac + 5 et plus
37
73
Bac + 3 et + 4
18
29
Bac + 2
18
8






Bac + 5 et plus
11
62
Bac + 3 et + 4
12
25
Bac + 2
19
7

Document 4

Lecture : Parmi les jeunes nés de 1986 à 1990, 85 % de ceux dont le père est cadre ou de profession intermédiaire sont bacheliers, contre 57 % des jeunes de père ouvrier ou employé.
Source : État de l'école, ministère de l'Éducation nationale, 2013.

La bonne méthode

\bullet

Ce qu'il ne faut pas faire

\bullet

Introduction

Plan détaillé du développement, i. la mobilité sociale s'explique par les évolutions de la structure socioprofessionnelle, ii. la mobilité sociale s'explique par le niveau de formation (le rôle de l'école et du diplôme), iii. la mobilité sociale s'explique par les ressources et les configurations familiales.

Eloge des SES

Site pédagogique pour les sciences économiques et sociales

Structure sociale – Evaluations

Programme 2019.

  • Un sujet d’ EC3 sur les classes sociales réalisé par Margaux Osenda (Académie d’Aix-Marseille) — 2020

Programme 2013

  • Une EC3 sur la mobilité sociale (MO)  élaborée par Margaux Osenda (Académie d’Orléans-Tours) VPD – 2016
  • Un EC1 et EC2-ST1 (MO) élaboré par Margaux Osenda (Académie d’Orléans-Tours) VPD – 2016
  • Un   Sujet EC Inégalités (KR)  réalisé par Kristel Respaut (Académie de Versailles) VPD  – 2014
  • Une dissertation  Sujet Classes sociales (EC)  élaborée par Estelle Cardon (Académie de Versailles) 2012
  • Une  dissertation sur la mobilité sociale (RP)  Raphaël Pradeau (Académie de Nice) 2012
  • Cours : Comment est structurée la société française actuelle ?

Comment est structurée la société française actuelle ? Cours

L'analyse de la société repose en partie sur des approches qui cherchent à définir des catégories qui structurent la société française (revenu, diplôme, genre, âge, type de ménage, lieu de résidence, catégories socioprofessionnelles). La société française connaît depuis un demi-siècle de profondes mutations liées à l'évolution du monde du travail : tertiarisation de la société, salarisation et féminisation du travail, hausse du niveau de qualification. Les théories sociologiques des classes sociales permettent de comprendre la structure inégale de la société. Malgré les transformations de la société, la pertinence de l'analyse en matière de classe subsiste, notamment lorsqu'on l'articule avec le genre.

Les multiples facteurs de structuration et de hiérarchisation de l'espace social

La société est structurée et hiérarchisée : c'est la stratification sociale. Il existe de multiples facteurs de structuration et de hiérarchisation de l'espace social : revenu, diplôme, âge, genre, lieu de résidence, composition du ménage, professions et catégories socioprofessionnelles. Ces catégories permettent d'analyser la diversité des milieux sociaux et de faire apparaître des inégalités entre groupes sociaux. Elles sont une clé de lecture des pratiques sociales : comportements, valeurs, consommations, etc. Elles peuvent être analysées séparément mais se recoupent dans chaque individu, qui appartient à la fois à un genre, à une génération, à une PCS, etc.

Stratification sociale

La stratification sociale désigne l'ordre des positions différenciées dans l'organisation sociale, économique et politique d'une société. Elle consiste en une hiérarchie de positions sociales inégales.

La différenciation sociale entre deux « strates », c'est-à-dire deux niveaux de la stratification sociale, peut consister en des inégalités de position socio-économique, de pouvoir, de richesse et de prestige.

Le revenu et le diplôme

Les inégalités économiques sont fondamentales dans l'analyse de la structure sociale car elles se traduisent par des modes de vie différenciés. Les inégalités de revenu et de patrimoine s'entretiennent mutuellement : elles sont cumulatives. Le niveau de diplôme a des conséquences sur le revenu et le statut social.

Un des premiers facteurs étudié pour analyser la société est le revenu. Les différences de revenu génèrent des niveaux de vie et des modes de vie divers.

Le revenu détermine souvent la taille de l'appartement ou de la maison d'un individu, ainsi que le quartier ou la ville où il habite.

Les inégalités de revenu alimentent les inégalités de patrimoine (l'ensemble des biens possédés par un individu ou un ménage). Ainsi, les ménages se constituent un patrimoine grâce à un revenu élevé. La détention de patrimoine génère aussi des revenus, ce qui va permettre aux individus de s'enrichir. Les inégalités économiques sont ainsi cumulatives.

Un cadre gagnant un revenu élevé peut investir dans l'immobilier en achetant un appartement, qu'il met en location. Cette location lui rapporte des revenus, qu'il pourra ensuite réinvestir dans d'autres biens s'il le souhaite.

Le niveau de diplôme est souvent lié au revenu. En effet, un niveau de diplôme plus élevé confère généralement des opportunités sur le marché du travail qui mènent à un meilleur revenu. Le niveau de diplôme offre aussi une protection contre le chômage et une place élevée dans la hiérarchie professionnelle. En outre, il peut s'accompagner d'un statut social élevé.

Les études de médecine, considérées comme longues et difficiles, sont respectées, et les médecins disposent d'une certaine reconnaissance sociale.

Les PCS (professions et catégories socioprofessionnelles)

Les professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) sont des dénominations qui permettent d'analyser la stratification de la société en regroupant les individus en groupes socioprofessionnels. Elles rassemblent des individus qui partagent certaines caractéristiques sociales. Cet outil permet d'analyser l'évolution de la structure sociale. Cependant, il présente des limites face à la diversité des situations dans chaque catégorie.

En relation avec les théories des sociologues, les instituts statistiques définissent des critères pour construire des catégories sociales qui regroupent les individus. L'Insee a mis au point progressivement une grille d'analyse : les CSP (catégories socioprofessionnelles) en 1954, qui sont modifiées et deviennent les PCS (Professions et catégories socioprofessionnelles) en 1982.

Professions et catégories socioprofessionnelles (PCS)

Les professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) sont une nomenclature administrative qui classe la population en fonction de la profession (ou de l'ancienne profession), de la position hiérarchique et du statut (salarié ou non). Elle comporte 8 groupes socioprofessionnels, qui se subdivisent en 24 catégories socioprofessionnelles, elles-mêmes divisées en 486 professions.

Les PCS comptabilisent 8 groupes socioprofessionnels, dont 6 d'actifs :

  • agriculteurs exploitants ;
  • artisans, commerçants et chefs d'entreprise ;
  • cadres et professions intellectuelles supérieures ;
  • professions intermédiaires ;
  • retraités ;
  • autres personnes sans activité professionnelle.

Les PCS permettent d'avoir une vision quantifiée de la structure sociale. On peut mesurer la répartition de la population selon ces catégories, et suivre l'évolution de leur répartition.

À partir des PCS, on peut mesurer des phénomènes sociaux comme la tertiarisation ou la montée des qualifications.

À partir de plusieurs critères basés sur la profession et la position dans le milieu professionnel, les PCS créent des groupes de personnes qui présentent certaines caractéristiques sociales communes. Le niveau de revenu n'est pas un critère, mais il se recoupe souvent avec les PCS.

Les ouvriers, en moyenne, ont un revenu beaucoup moins élevé que les cadres.

Cette classification permet de mettre en évidence des différences sociales et des inégalités entre catégories en termes de revenu, de patrimoine, de pratiques sociales, de modes de vie, etc.

Les PCS permettent de constater que la réussite des enfants dans le système scolaire n'est pas la même selon la PCS des parents. Dans les filières sélectives comme les classes préparatoires, on trouve une surreprésentation des enfants de cadres et une sous-représentation des enfants d'ouvriers.

Les PCS restent néanmoins un outil théorique qui présente certaines limites pour analyser la stratification de la société. Cette nomenclature a été élaborée dans un cadre purement français et il est très difficile de l'utiliser afin d'établir des comparaisons internationales. Pour cela, une nomenclature européenne a été créée.

De plus, elle présente des limites dans le choix de ses critères. Des individus qui ont des professions et des positions sociales très similaires se retrouvent parfois dans deux catégories différentes.

Un agent d'entretien qui fait le ménage de son entreprise est considéré par l'Insee comme un « ouvrier » (PCS 6) de cette usine. Si l'usine sous-traite le ménage à une société d'entretien, le même ouvrier peut faire le même travail en étant employé par l'entreprise sous-traitante, et est alors considéré comme un employé (PCS 5).

L'homogénéité sociale des catégories est aussi largement remise en question, notamment dans des catégories assez larges comme celle des « professions intermédiaires ». En outre, la précarité de l'emploi n'est pas prise en compte.

Un ouvrier en intérim n'aura pas les mêmes conditions de vie (stabilité économique, accès au logement) qu'un ouvrier de la même catégorie en CDI.

Les PCS offrent une vision statistique des catégories sociales. Elles se rapprochent des classes sociales, puisque les catégories sont déterminées en fonction de la position des individus dans le processus de production (la profession). Cependant, elles restent très différentes des classes sociales telles que définies dans les théories sociologiques. Il n'y a pas d'opposition entre les différentes catégories et les individus ignorent parfois leur appartenance à une catégorie.

L'âge et le genre

Au-delà des PCS et du revenu, l'analyse de la stratification sociale repose aujourd'hui sur de multiples critères de différenciation, comme l'âge et le genre.

L'âge et la génération

La position dans le cycle de vie (déterminée par l'âge) et la génération sont deux facteurs qui influencent la trajectoire des individus. On parle parfois de « lutte des âges » pour exprimer l'idée que les jeunes générations sont dans une situation sociale défavorisée par rapport à leurs aînés.

Les analyses qui se concentrent sur l'âge utilisent le concept de position dans le cycle de vie. Cette notion exprime le fait qu'un individu vit des situations différentes en fonction de son âge et passe par des étapes qui rythment sa vie selon la société dans laquelle il vit.

Des étapes du cycle de vie comme faire ses études, fonder une famille ou prendre sa retraite sont associées à des niveaux de vie, d'épargne et de consommation différents.

Les analyses en termes de génération montrent des différences de situation selon la période à laquelle les individus naissent. Les sociologues montrent le développement d'une fracture générationnelle depuis les années 1980, qui se caractérise par une baisse du pouvoir d'achat et une précarité croissante chez les jeunes, qui connaissent notamment un taux de chômage très élevé.

Le genre est un des facteurs d'inégalités les plus importants et les plus structurants. Malgré des avancées suite aux luttes féministes, les inégalités entre les genres persistent.

Un autre critère qui attire de plus en plus l'attention est celui du genre, c'est-à-dire l'ensemble des représentations sociales attachées au statut d'homme ou de femme. Les inégalités de genre ont beaucoup reculé au cours du XX e siècle en France, à travers l'obtention des mêmes droits pour les femmes et les hommes.

Droit de vote des femmes

En France, les femmes obtiennent le droit de vote.

Cependant, beaucoup d'inégalités persistent, dans les milieux professionnel, politique, ou dans la sphère domestique. Les femmes accomplissent la majorité des tâches domestiques. Cela a aussi des conséquences sur leur vie professionnelle : elles sont plus nombreuses à travailler à temps partiel. Indépendamment du milieu social, le fait d'être une femme diminue les possibilités d'atteindre un statut socioprofessionnel élevé par rapport au fait d'être un homme. On parle de « plafond de verre » pour exprimer ce phénomène.

Alors que les femmes sont en moyenne plus diplômées que les hommes, les fonctions les plus importantes, dans les entreprises ou la sphère politique, sont plus souvent occupées par des hommes.

Cette prise de conscience a pu favoriser l'émergence de mouvements de revendication qui veulent dépasser l'analyse en matière de classe, car les inégalités de genre dépassent les frontières des classes sociales.

Le lieu de résidence et la composition du ménage

L'analyse des lieux de résidence (urbains, ruraux, quartiers bourgeois, populaires) et du type de ménage (famille nucléaire, monoparentale, recomposée, atypique) permet également d'affiner la compréhension des groupes sociaux.

Le lieu de résidence

Selon leur lieu de vie, les individus ont accès à différentes ressources et opportunités.

Alors que près de 80 % de la population française vit en ville, le lieu de résidence permet de saisir la réalité socio-économique des populations des espaces urbains : quartiers populaires, quartiers bourgeois, etc. Le lieu de vie détermine en partie les ressources auxquels les ménages ont accès : nombre et qualité des équipements publics (culturels, sportifs, etc.), transports publics, ou espaces verts.

Dans certaines grandes villes, les parents qui ont un niveau de vie suffisant choisissent un lieu de résidence en fonction de la qualité de l'école de quartier.

Certains quartiers populaires, souvent situés en périphérie des centres urbains (la « banlieue »), souffrent aussi d'une image dévalorisée (phénomènes de stigmatisation).

La composition familiale

L'espace familial a évolué durant les dernières décennies et les configurations familiales se sont diversifiées. Elles ont un impact sur les niveaux de vie et les modes de vie des ménages.

On distingue essentiellement :

  • Les familles nucléaires traditionnelles, composées des parents et des enfants qui représentent environ 70 % des familles.
  • Les familles recomposées (couple remarié) et les familles monoparentales (un seul parent) liées à l'essor du divorce et l'affaiblissement du mariage. Parmi elles, les familles monoparentales correspondent aujourd'hui à 18 % des familles.
  • Les familles variées, atypiques ou isolées qui correspondant à d'autres formes familiales plus disparates (unions libres, liens familiaux distendus, etc.).

Les différentes compositions familiales entraînent des différences de niveau de vie.

  • Les familles monoparentales sont plus touchées par les phénomènes de pauvreté et de difficultés scolaires.
  • Pour un même revenu, une famille nombreuse aura un niveau de vie plus réduit qu'une famille avec moins d'enfants.

Des inégalités multiples et cumulatives

Les inégalités de positions sociales dans une société aboutissent à une structure hiérarchisée qu'on appelle stratification sociale. Les inégalités d'accès aux ressources sont multidimensionnelles et cumulatives. Elles se reproduisent aussi sur plusieurs générations.

Les facteurs d'analyse de la structure de la société française (revenu, diplôme, PCS, genre, âge, lieu de vie, composition familiale) sont autant de caractéristiques sociales qui génèrent des inégalités et qui se reflètent dans la stratification sociale. Ainsi, les inégalités sociales sont multidimensionnelles. De plus, elles sont cumulatives : elles ne sont pas indépendantes les unes des autres mais constituent un système qui entretient les inégalités et les reproduit sur plusieurs générations.

Une personne qui naît dans une configuration familiale moins avantagée comme une famille monoparentale peut avoir des difficultés scolaires et des difficultés d'accès à un diplôme. Ses revenus et son patrimoine s'en ressentent, ce qui limite ses choix sur son lieu de vie et peut avoir des conséquences sur les opportunités scolaires et culturelles de ses propres enfants.

Les évolutions de la structure socioprofessionnelle

Les principales évolutions de la structure socioprofessionnelle en France depuis la seconde moitié du XX e siècle sont la salarisation, la tertiarisation, l'élévation du niveau de qualification et la féminisation des emplois.

La salarisation et la tertiarisation

Depuis la seconde moitié du XX e siècle, on assiste à une généralisation du salariat comme forme de statut des travailleurs. Simultanément, les métiers du tertiaire se sont développés : on parle de tertiarisation de la population active.

Les évolutions économiques ont entraîné de profondes transformations sociales. Aujourd'hui, la plupart des travailleurs travaillent en tant qu'employés touchant un salaire dans une entreprise : c'est la salarisation. Les travailleurs indépendants (professions libérales, entrepreneurs) sont devenus minoritaires.

Salarisation

La salarisation est le processus économique et social caractérisé par la diffusion du statut de salarié comme forme principale de statut économique associé au métier ou à la production. Un salarié touche un salaire pour sa contribution à la production.

On estime que 91 % des emplois en France sont aujourd'hui des emplois salariés, alors qu'ils n'étaient que 65 % en 1950.

En outre, grâce aux PCS, on peut observer que la part de certaines catégories diminue : agriculteurs, artisans, ouvriers. À l'inverse, les cadres et professions intellectuelles supérieures, les professions intermédiaires et les employés sont en forte augmentation. Ces PCS correspondent à des métiers du secteur tertiaire : le secteur varié des services (commerce, finance, recherche, enseignement, etc.).

Tertiarisation

La tertiarisation est le processus économique dans lequel l'essentiel de la production et des activités productives est réalisé par le secteur tertiaire des services et non plus par le secteur secondaire (industrie) ou primaire (agricole).

En France, entre 1978 et 2011, 60 000 emplois industriels disparaissent chaque année, tandis que 150 000 emplois des services marchands sont créés.

En France, le secteur tertiaire représente plus des \dfrac{2}{3} du PIB.

La féminisation des emplois

Depuis les années 1960, on observe une progression de la part des femmes dans la population active. Cette féminisation des emplois est liée à un changement des normes sociales sur le rapport à l'emploi des femmes. Ce phénomène, favorisé par des évolutions législatives, est lié à la tertiarisation.

La féminisation des emplois s'est accrue et diversifiée avec les conquêtes féministes liées aux droits et à la place des femmes dans la société.

En 1965, les femmes obtiennent le droit d'ouvrir un compte en banque et d'exercer une profession sans l'autorisation de leur mari.

La féminisation de l'emploi est liée à la tertiarisation de la société, tous les emplois n'étant pas occupé également par les femmes et les hommes. Les femmes sont ainsi concentrées sur les métiers du tertiaire.

Si l'égalité femmes-hommes de l'accès aux emplois et rémunérations reste incomplète, ces évolutions ont modifié en profondeur les rôles sociaux de genre.

L'élévation du niveau de qualification

La massification de l'enseignement et le développement des études supérieures a aussi mené à l'augmentation du niveau de qualification des individus. L'augmentation des jeunes diplômés de l'enseignement supérieur entraîne une concurrence accrue entre eux sur le marché du travail.

La tertiarisation de l'économie française s'est accompagnée d'une hausse du niveau de qualification, qui a permis d'augmenter la productivité des travailleurs et leur salaire. Le niveau de qualification est l'ensemble des compétences d'un travailleur, qui dépend en partie du niveau de diplôme.

Depuis les années 1960, le niveau de diplôme de la population s'est largement accru.

En 1985, la proportion de bacheliers dans une génération était de 29 %. Cette proportion a atteint 78 % en 2015.

Suite à l'augmentation du nombre de diplômés, l'obtention d'un diplôme plus élevé d'une génération à l'autre ne signifie pas nécessairement l'accès à un statut ou à un emploi plus élevé dans la société. Ce phénomène est appelé la déqualification.

Les théories sociologiques des classes sociales

Pour analyser la structure sociale, des penseurs comme Karl Marx ou Max Weber se fondent sur une théorie des classes sociales. Pour Marx, les classes sociales (bourgeoisie et prolétariat) sont définies par la position dans le système de production et sont en lutte. Pour Weber, la société doit être analysée selon plusieurs dimensions (économique, sociale, politique) et les classes sociales ne sont que des catégories.

L'analyse des classes sociales de Marx

Selon Karl Marx, une classe sociale se définit par sa position dans le système de production, qui entraîne des conditions de vie similaires (classe en soi), et par une conscience d'elle-même (classe pour soi). La classe dominante, qui possède les moyens de production (les bourgeois), exploite les membres de la classe dominée, qui n'ont que leur force de travail (les prolétaires). Cette vision implique une confrontation entre les classes : c'est la lutte des classes.

Pour Karl Marx (1818-1883), les sociétés capitalistes présentent un système de classes, c'est-à-dire des rapports entre groupes sociaux dont l'un est dominant et l'autre est dominé.

Les membres d'une classe sociale occupent la même position dans le système de production (le système économique). Les bourgeois constituent la classe dominante : ce sont eux qui possèdent les moyens de production, le capital (les entreprises, les usines, les machines, etc.). Les ouvriers sont la classe dominée, aussi appelée le prolétariat. Ils n'ont que leur « force de travail » à vendre.

Pour Marx, les classes sont une réalité matérielle. La possession d'un moyen de production particulier (capital pour les bourgeois, travail pour les prolétaires) attribue aux individus une place dans le système productif, et donc des intérêts communs et des conditions de vie similaires. Les individus forment alors une classe « en soi », c'est-à-dire un groupe d'individus avec les mêmes conditions de vie et les mêmes intérêts. Lorsque les individus réalisent leurs intérêts en commun, ils acquièrent une « conscience de classe » et peuvent mener des mouvements collectifs de revendication. Ils forment alors une classe « pour soi ».

structure société française

Les intérêts des bourgeois et des prolétaires sont antagonistes. En effet, les capitalistes espèrent tirer un maximum de profit des capitaux qu'ils ont investis. Pour cela, ils vont payer le moins cher possible la force de travail des prolétaires. Les ouvriers ne sont donc pas rétribués au niveau de leur production : c'est l'exploitation capitaliste. La différence entre la richesse produite par les prolétaires et le salaire qui leur est versé constitue une plus-value, qui est accaparée par la classe dominante.

Cette situation d'opposition entre les deux classes s'appelle la « lutte des classes ». Pour Marx, cette situation mènera une révolution de la classe ouvrière, qui prendra le contrôle des moyens de production afin de mettre fin à l'exploitation capitaliste.

La stratification sociale selon Weber

Contrairement à Marx, Weber pense que les classes sociales sont des constructions théoriques. Pour Weber, afin de rendre compte de la stratification sociale, il faut associer trois facteurs : économique (classes sociales), mais aussi social (groupes de statut) et politique.

Max Weber (1864-1920) considère qu'une classe sociale regroupe des individus qui partagent une même situation économique. Pour lui, et à la différence de Marx, une classe ne représente pas un groupe réel ayant une conscience de sa situation. La classe est une construction théorique qui permet de mieux appréhender la réalité.

Contrairement à Marx, l'approche de Weber permet de montrer que la stratification sociale est pluridimensionnelle. La position des individus dépend toujours de trois variables :

  • L'ordre économique : Les personnes qui ont accès aux mêmes biens et services grâce à leur revenu et leur patrimoine font partie de la même classe sociale.
  • L'ordre social : Les individus sont classés selon le niveau de prestige. Les individus qui partagent un même niveau de prestige forment un groupe de statut.
  • L'ordre politique : Les individus sont classés en fonction du pouvoir qu'ils détiennent. Ils peuvent former des partis politiques.

Groupe de statut

Un groupe de statut est un groupe social constituant une forme de stratification sociale et reposant sur des différences de prestige.

Les différents ordres permettent de nuancer les analyses de la stratification sociale.

Un scientifique connu a une position élevée selon l'ordre social (en matière de prestige). Une personne qui gagne au loto sera classée en haut de la hiérarchie économique. Les personnalités politiques sont souvent élevées dans la hiérarchie sociale selon les trois dimensions (ordre social, économique et politique).

La pertinence des classes sociales dans la société française

La pertinence du concept de classe sociale pour analyser la société française fait l'objet de débats. On a ainsi assisté à un déclin des classes sociales au XX e siècle et à une « moyennisation » de la société française. Cependant, les inégalités s'accentuent depuis les années 1980 et des théories des classes sociales comme celle de Bourdieu montrent l'importance de la possession de différents capitaux dans la hiérarchie sociale. De nouvelles analyses émergent aussi, insistant sur le besoin de croiser la notion de classe avec celle du genre.

Le déclin des classes sociales

Durant les Trente Glorieuses, on assiste à un déclin des classes sociales en France. La massification scolaire et la hausse du niveau de vie mènent à une réduction des inégalités et à la constitution d'une vaste classe moyenne (moyennisation). Cette réduction des distances inter-classes s'accompagne d'une hausse des écarts intra-classes : l'homogénéité des classes sociales n'est plus aussi forte. À cela s'ajoute un processus d'individualisation : la valeur d'autonomie des individus, devenue centrale, réduit le phénomène d'identification subjective à la classe.

L'analyse des classes sociales de Marx a été élaborée au XIX e siècle et reflète les conditions de la classe ouvrière de cette époque. Durant les Trente Glorieuses, on assiste au déclin de l'industrie et à la diminution du poids de la classe ouvrière : les situations deviennent plus variées et la conscience de classe diminue. Au sein même de la classe ouvrière, les situations sont de plus en plus hétérogènes : il y a une augmentation des écarts intra-classes.

Celle-ci s'accompagne d'une réduction des distances inter-classes. On parle de processus de « moyennisation » de la société. Ce phénomène correspond à une diminution des inégalités et au rapprochement des modes de vie, menant à la constitution d'une large classe « moyenne ».

Le processus d'individualisation à l'œuvre, c'est-à-dire la valorisation de plus en plus forte de l'autonomie de l'individu, contribue aussi à brouiller les frontières entre les classes. Les individus attribuent leurs succès et échecs à leurs propres choix plutôt que de les voir comme le résultat d'inégalités sociales.

Ces phénomènes rendent plus difficile l'identification subjective à la classe, c'est-à-dire le fait pour un individu de se définir comme faisant partie de la classe sociale à laquelle il appartient.

Le retour des classes sociales ?

Certains sociologues considèrent cependant que les classes sociales sont toujours présentes. Bourdieu fournit une théorie des classes sociales basée sur plusieurs dimensions (notamment le capital économique et le capital culturel), qui offre une clé de lecture de la société française et de ses inégalités. De plus, les inégalités sont en hausse depuis les années 1980, dans un mouvement de polarisation, inverse du processus de moyennisation.

D'autres analyses en termes de classes sociales ont suivi celles de Marx et Weber. Pierre Bourdieu propose une grille de lecture qui permet de montrer que les inégalités et les rapports de domination persistent dans une société qui a connu les Trente Glorieuses.

Dans son analyse, la société est structurée selon la possession de plusieurs ressources (ou capitaux), dont les deux principaux sont :

  • le capital économique, qui correspond aux ressources économiques (revenu et patrimoine) ;
  • le capital culturel, soit l'ensemble des ressources culturelles qui proviennent de la socialisation : diplômes, manière de parler, consommations culturelles (livres, cinéma, théâtre), etc.

Un professeur des écoles peut posséder un capital culturel élevé, mais un capital économique limité. Ses revenus sont limités mais ses pratiques culturelles sont valorisées : il lit, se rend au théâtre, écoute de la musique classique et s'informe en lisant la presse papier.

Inversement, le patron d'une petite entreprise de plomberie peut avoir un capital économique élevé, mais un capital culturel plus faible. Ses consommations culturelles sont plus tournées vers la télévision, le cinéma et le sport.

La classe dominante est celle qui possède un volume de capital élevé, tandis que les classes populaires ont des moyens financiers et culturels plus réduits. Les pratiques sociales, influencées par le capital économique et le capital culturel, différencient les classes sociales.

Aller à l'opéra est une pratique qui correspond à la classe dominante.

De plus, depuis les années 1980, la plupart des sociétés occidentales connaissent un retour des inégalités. Même si les classes sociales n'ont pas forcément une conscience de classes, certains sociologues considèrent qu'il existe aujourd'hui un mouvement de re-polarisation de la société : les inégalités s'accentuent, de même que la perception de ces inégalités.

Une analyse plurifactorielle : articuler la classe et le genre

De plus en plus, des approches appellent à penser les inégalités en système plutôt que séparément. Articuler la classe et le genre permet de faire ressortir certaines inégalités et situations spécifiques. Les femmes des classes populaires se situent ainsi à l'intersection de deux rapports sociaux (de classe et de genre) qui les placent dans des situations défavorisées.

Articuler les niveaux d'analyse permet de comprendre plus finement les inégalités entre les classes et les genres. En effet, la position occupée par un individu dans la société dépend de plusieurs rapports sociaux, c'est-à-dire de relations inégales entre différents groupes sociaux. On parle notamment de rapports de classe et de rapports de genre.

Les femmes cadres et ouvrières ont par exemple certaines caractéristiques en commun, mais leur classe sociale est différente, ce qui a aussi un impact sur les rapports de genre.

Une femme de classe supérieure peut payer des employés pour s'occuper du travail domestique (faire le ménage, cuisiner, garder les enfants, etc.). Une femme avec un revenu plus limité doit souvent s'occuper elle-même de ce travail.

Les normes et valeurs varient à la fois selon le genre et selon la classe sociale. En considérant ces deux aspects, on peut expliquer des inégalités propres à certaines positions sociales.

Les jeunes hommes ouvriers sont surreprésentés dans les accidents de la route. La mauvaise qualité de leur véhicule ne permet pas de les protéger en cas d'accident. Une conception de la virilité et des formes de sociabilité spécifiques à la classe ouvrière masculine favorisent aussi des pratiques à risque, comme la consommation d'alcool et une vitesse excessive.

LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC

  • Archives du BAC (43 522)
  • Art (11 059)
  • Biographies (6 177)
  • Divers (47 451)
  • Histoire et Géographie (17 970)
  • Littérature (30 268)
  • Loisirs et Sports (3 295)
  • Monde du Travail (32 156)
  • Philosophie (9 543)
  • Politique et International (18 647)
  • Psychologie (2 956)
  • Rapports de Stage (6 973)
  • Religion et Spiritualité (1 441)
  • Sante et Culture (6 434)
  • Sciences Economiques et Sociales (23 576)
  • Sciences et Technologies (11 296)
  • Société (10 927)
  • Page d'accueil
  • / Archives du BAC

Plan dissertation économie sur la structure sociale

Par JUJU1101   •  7 Mars 2019  •  Dissertation  •  1 610 Mots (7 Pages)  •  11 375 Vues

Fleuridas                                                                                                                                 08/10/2018   Julien                                                                                                                                                       TES2

Dissertation Chapitre 2

Note :                                                     Commentaire :

Sujet :  La structure sociale n’est-elle déterminée que par des facteurs économiques

Introduction :

La part des revenus perçus par les 1% les plus riches a nettement baissé depuis les années 1920 jusqu’aux Trente Glorieuses. Depuis 1975, ils ont rattrapé une bonne partie de ce qu’ils avaient perdu. Le revenu est l’un des caractères de la structure sociale, cette dernière désignant  la répartition de la population selon des critères qui sont facteurs d’inégalités sociale, comme le revenu dit précédemment ou les professions. Les catégories ainsi constituées peuvent correspondre à des groupes sociaux. Karl Marx et Max weber, deux auteurs de la tradition sociologique, ont proposé des théories fondatrices de la structure sociale.                                                                                         Le revenu est un critère économique pour définir la structure sociale, or  les facteurs économiques en sont t’ils les seuls déterminants ?                                                         Il est tout d’abord possible de dire que d’autres facteurs entrent en compte, cependant les caractères économiques restent tout de même les plus importants.

Conclusion :

        La structure sociale n’est donc pas seulement déterminée par des facteurs économiques. D’autres facteurs entrent en compte comme le capital social de Pierre Bourdieu, ou encore les groupes de statuts selon Weber. Cependant les critères économiques sont les plus importants dans la conception de la structure sociale, comme le montre Karl Marx avec ses classes sociales.                                                                 Or un débat autour de la classe moyenne demeure toujours sur la réalité de ce malaise et les analyses sociologiques divergent.

Italique  = à définir dans la rédaction

I. Non, il existe d’autres facteurs de la structure sociale

A- Les inégalités au sein d’une même profession

  • La structure sociale dépend par exemple de la sexualité-> doc 3 un homme marié avec une femme gagne 9.5% de plus qu’un homme en couple avec un homme dans le secteur  privé et 8.6% de plus dans le secteur public en France métropolitaine. C’est l’inverse chez les femmes, il est plus pénalisant d’être mariée avec un homme. -> Il est donc possible d’observer des discriminations qui vont alors agir sur le marché du travail -> création d’inégalités sociales  qui vont alors affecter La structure sociale.

B-  Weber groupes de statut

  • Les pratiques culturelles peuvent influencer la structure sociale -> les agriculteurs et les artisans, les commerçants ont des revenus proches mais ont des pratiques culturelles différentes -> doc 4 par exemple environ 38% des agriculteurs déclarent être allé au moins une fois au cinéma durant les 12 derniers mois alors que les artisans, les commerçants environ 52% y sont allé. Pour les musés 25% des agriculteurs et 32% pour les artisanats, les commerçants. Concernant les théâtres ou les concerts, 25% des agriculteurs déclarent y être allé au moins une fois dans la dernière année et 31% pour les artisans commerçants. Ces différences peuvent s’expliquer par le fait que l’agriculteur est a la campagne pour son travail donc moins de pratiques possibles, « à portée de mains » qu’un artisan ou un commerçant dont son activité se situe plus proche des villes donc à proximité des lieux culturels.
  • Cela rejoint la notion de style de vie de Max Weber. Pour lui les pratiques culturelles peuvent participer à la constitution de groupes de statuts  -> ordre social, et donc la structure sociale. C’est donc en opposition a sa définition de classe sociale car les individus n’ont pas les mêmes chances d’accéder aux biens et services du marché.

C-  Pierre Bourdieu

  • Phénomène de reproduction sociale -> transmission de Capital social et de capital culturel par les parents. Par exemple bibliothèque de livres, liens sociaux avec d’autres individus, etc… -> les cadres supérieurs lisent plus (80% doc 4) que les agriculteurs (35% doc 4) chez les cadres on transmet des livres par exemple tandis que chez les agriculteurs se sont les engins et les terres qui passent de générations en générations.
  • Il y a également l’idée de réussite future des enfants car ils réussissent plus avec un capital social et un capital culturel plus important donc la structure sociale a tendance à se reproduire, un fils d’agriculteur devient souvent lui-même à son tour agriculteur. La transmition de capitaux non économiques détermine donc la structure sociale.

II. Cependant, les caractères économiques restent les principaux déterminants de la structure sociale.

A- Les Inégalités

  • les inégalités économiques  entraines des inégalités sociales -> doc 2 les moins riches se marient moins que les plus riches. Par conséquent en cas de séparation, leurs affaires sont plus que longues que celles des riches car la justice donne priorité aux divorces. Différence même entre pères, environ 4 mois de plus à attendre pour un père ouvrier par rapport à un père cadre, plus difficile de convoquer le justiciable en situation précaire.
  • Il est également possible de dire que inégalités économiques sont à l’origine de la majorité des inégalités -> inégalités de revenus créent des inégalités de patrimoine, si on parle de discrimination dans le doc 3 c’est avant tout d’un point de vue économique également. Les inégalités économiques sont donc un facteur majeur de la détermination de la structure sociale.

B- Marx et Weber  

  • Karl Marx parle lui de classes sociales (plus notion groupe social)  -> elles sont fondée sur des caractéristiques économiques. La classe bourgeoise et celle du prolétariat seraient constamment en conflit. Il montre donc bien que toute la structure sociale repose sur des facteurs économiques.
  • Max Weber reprend quand même la partie économique-> ordre économique selon les modes de répartition et d’utilisation des biens et services, au sein de sa théorie même si il  y ajoute ses groupes de statuts. Les critères économiques sont donc quand même fondamentaux pour déterminer la structure sociale mais pas les seuls déterminants.

C- Bourdieu, le capital économique

  • La structure sociale est également définie par les catégories socioprofessionnelle s  et par leurs différents patrimoines (doc1) qu’il soit financié où immobilier, il provient essentiellement de l’héritage des parents : c’est le capital économique de Pierre Bourdieu.
  • Le capital culturel et le capital social ont été obtenu par les revenus à l’ origine c’est à dire un facteur économique, et cela même si ils datent de plusieurs générations. Les ancêtres on du acquérir ce capital (moins valable pour le capital social car il représente les relations entres individus donc l’économie n’influent pas véritablement dans ce domaine). La reproduction sociale de Pierre Bourdieu a donc des origines économiques, la structure sociale est donc in fine déterminée par ce type de facteurs

COMMENTS

  1. PDF CORRECTION DISSERTATION -elle à expliquer la mobilité soc. ? DOCUMENT 1

    CORRECTION DISSERTATION - BB 2019 L'évolution de la structure par catégorie socioprofessionnelle suffit-elle à expliquer la mobilité soc. ?

  2. PDF CORRECTION DISSERTATION « Dans quelle mesure l'approche en ...

    La structure sociale désigne la répartition dans l'espace social des différents groupes sociaux. Le plus souvent, cette répartition se fait de manière hiérarchisée. Pour en rendre compte, il nous faudra donc dresser un panorama des inégalités qui traversent la société française et structurent les groupes sociaux tout e

  3. PDF Exemples de sujets de Bac- Terminale Comment est structurée la société

    que l'analyse de la structure sociale en termes de classes sociales peut être remise en cause. Vous montrerez que l iales sont un outil pertinent pour analyser la société française c Dissertation Comment rendre compte aujourd'hui de la structure sociale en France ?

  4. Dissertation sur la Structuration Sociale en France

    La bourgeoisie demeure une classe en soi et pour soi, selon Marx,la structure sociale se repose sur le rapport de production, la classe de la bourgeoisie en fait donc parti puisqu'elle est propriétaire des moyens de production.

  5. PDF Comment est structurée la société française actuelle

    • La structure sociale Même sens que stratification sociale • L'espace social upes sociaux sont répartis en fonction de leurs ressources et de leur prestige. La place d un individu dans l'espace social indique sa place dans la stru Quels facteurs structurent et hiérarchisent l'espace social ?

  6. Comment est structurée la société française actuelle

    Publication 2022. Une activité permettant d'amorcer la réflexion sur le chapitre " Comment est structurée la société française actuelle ?" proposée par Léa BLomme, du lycée Las Cases de Lavaur. Publication 2022. Un Td pour faire le point sur les outils de mesure de la stratification sociale: déciles, quartiles, lien entre les déciles ...

  7. PDF Sujets de dissertations tombés sur le chapitre 1.1 de sociologie

    Sujets de dissertations tombés sur le chapitre 1.1 de sociologie : comment analyser la structure sociale ? 1) Comment les inégalités peuvent-elles se cumuler ?

  8. Quels facteurs contribuent à expliquer la mobilité sociale ? (dissertation)

    La bonne méthode ∙ Mobiliser des connaissances issues du chapitre sur la mobilité sociale et du chapitre sur l'école

  9. Structure sociale

    Programme 2013. Une EC3 sur la mobilité sociale (MO) élaborée par Margaux Osenda (Académie d'Orléans-Tours) VPD - 2016. Un EC1 et EC2-ST1 (MO) élaboré par Margaux Osenda (Académie d'Orléans-Tours) VPD - 2016. Un Sujet EC Inégalités (KR) réalisé par Kristel Respaut (Académie de Versailles) VPD - 2014. Une dissertation ...

  10. PDF Corrigé du bac ES Sciences Economiques Spécialité 2015

    DISSERTATION S'APPUYANT SUR UN DOSSIER DOCUMENTAIRE Sujet : L'analyse en termes de classes sociales est-elle pertinente pour rendre compte de la structure sociale ?

  11. PDF Chapitre 2. Comment est structurée la société française actuelle?

    Une structure socioprofessionnelle qui a connu d'importants changements au cours du second XXe. siècle A) La salarisation B) La tertiarisation de l'emploi C) L'augmentation du niveau de qualification D) La féminisation des emplois III. Des débats entre sociologues pour qualifier la structure de la société française A) Les théories ...

  12. PDF AP n°2 : Réussir la dissertation en SES (étapes 1, 4 et 5)

    Notions Structure sociale Classes sociales (Marx et Weber) PCS Rapports sociaux de genre Sexe Âge

  13. PDF L'approche en termes de classes sociales demeure-t-elle pertinente pour

    Cadrage: Cependant, depuis les années 80 en France les classes sociales, groupes sociaux de grande taille fondés sur le partage d'un même critère économique : la place dans les rapports de production (Marx) ou le niveau de richesse (Weber), perdaient de leur pertinence pour analyser la structure sociale cad la division de la société en groupes sociaux différencié et hiérarchisé ...

  14. Chapitre 6, analsyser la structure sociale

    L'effet des évolutions sociales sur la structure sociale : Savoir si on parle de classe ou de stratification sociale pour analyser la structure sociale n'est pas seulement un débat théorique.

  15. PDF Les facteurs économiques sont-ils les seuls facteurs qui structurent l

    rs structurant l'espace social, interagissent avec d'autres facteurs, économiques. Ainsi, en France en 2013, les immigrés et descendants d'immigrés connaissent une situation moins favorable sur le marché du travail, avec en moyen

  16. Comment est structurée la société française actuelle ? Cours

    Le revenu et le diplôme Les inégalités économiques sont fondamentales dans l'analyse de la structure sociale car elles se traduisent par des modes de vie différenciés. Les inégalités de revenu et de patrimoine s'entretiennent mutuellement : elles sont cumulatives. Le niveau de diplôme a des conséquences sur le revenu et le statut social.

  17. Plan détaillé dissertation: La mobilité sociale

    L'évolution de la structure par catégorie socioprofessionnelle suffit-elle à expliquer la mobilité sociale? La transformation des emplois est-elle nécessaire pour assurer la mobilité sociale? La mobilité structurelle et la mobilité nette disposent-ils des mêmes facteurs explicatifs?

  18. PDF Chapitre 3 : Comment est structurée la société française aujourd

    Structure sociale (stratification sociale) / espace social /Inégalités / hiérarchisation / catégories socio-professionnelle / salarisation / féminisation / tertiarisation / qualification / espace social / inégalités économiques / inégalités sociales / classe sociale / classe en soi / classes pour soi / lutte des classes / groupe de ...

  19. Plan dissertation économie sur la structure sociale

    Dissertation Chapitre 2. Note : Commentaire : Sujet : La structure sociale n'est-elle déterminée que par des facteurs économiques. Introduction : La part des revenus perçus par les 1% les plus riches a nettement baissé depuis les années 1920 jusqu'aux Trente Glorieuses. Depuis 1975, ils ont rattrapé une bonne partie de ce qu'ils ...

  20. Les Sciences Économiques et Sociales dans l'Académie de Versailles

    Quelles politiques économiques dans le cadre européen ? Comment est structurée la société française actuelle ? Quelle est l'action de l'école sur les destins individuels et sur l'évolution de la société ? Quels sont les caractéristiques contemporaines et les facteurs de la mobilité sociale ?

  21. PDF DISSERTATION S'APPUYANT SUR UN DOSSIER DOCUMENTAIRE ...

    L'espace social français actuel fait l'objet d'une structuration et d'une hiérarchisation sous l'effet de multiples facteurs, parmi lesquels la dimension économique n'est pas la seule variable explicative.

  22. Dissertation SES la mobilité sociale

    Dissertation p- Grâce à la massification scolaire la structure socioprofessionnelle a évolué et la population a connue une légère mobilité ascendante. L'évolution de la structure socioprofessionnelle est l'évolution de la répartition des emplois entre la génération des pères/mères et celle des fils/filles et la mobilité sociale correspond au fait de changer de position dans ...

  23. PDF Exemples de sujets de Bac-Terminale Quelles inégalités sont compatibles

    - Présentez deux moyens par lesquels les pouvoirs publics peuvent contribuer à la justice sociale. - Comment la lutte contre les discriminations contribue-t-elle à la justice sociale - Vous montrerez à l'aide de deux exemples comment les pouvoirs publics luttent contre les discriminations. EC3 - Raisonnement appuyé sur un dossier ...